Débat sur les cryptodevises devant le Sénat américain

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Débat sur les cryptodevises devant le Sénat américain

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 21 March 2023

Un comité formé de sénateurs américains a assisté à un véritable bras de fer entre deux experts de la finance sur la question des cryptomonnaies.

Le premier expert est l’économiste Nouriel Roubini, devenu célèbre pour avoir prédit la crise financière de 2008. Cet homme est par ailleurs reconnu pour être réfractaire aux cryptomonnaies et à la blockchain Bitcoin. Le second intervenant est Peter Van Valkenburgh, le directeur de la recherche pour la société Coin Center, une organisation à but non lucratif située à Washington DC militant en faveur des monnaies digitales.

Comme vous pouvez vous y attendre, les deux hommes ont exprimé des opinions diamétralement opposées lors de leur passage devant les législateurs des États-Unis.

Nouriel Roubini (à gauche) et Peter Van Valkenburgh (à droite) ont exprimé des opinions opposées face aux devises cryptographiques

Deux points de vue opposés

P​eter Van Valkenburgh a débuté son discours en adoptant une approche nuancée. Il a avoué que la blockchain et les cryptomonnaies n’étaient pas parfaites et que la technologie pouvait encore grandement s’améliorer.

D’ailleurs, il a cité en exemple l’invention de l’e-mail en 1972, en soulignant qu’à ce moment, cette innovation n’était pas encore mature. Selon lui, les cryptodevises, certes imparfaites, sont néanmoins fonctionnelles et ne requièrent pas l’intervention d’intermédiaires, ce qui permet d’améliorer la situation financière de beaucoup d’individus.

Il a notamment mentionné le cas d’une personne qui a été en mesure de payer ses employés grâce au Bitcoin (BTC) car ceux-ci ne détenaient pas de compte bancaire.

Selon Nouriel Roubini, la cryptomonnaie est « la mère et le père de toutes les arnaques » et « la blockchain est la technologie la plus surévaluée de tous les temps qui n’est en réalité qu’une base de données survalorisée ». Il a par ailleurs ajouté que les grandes sociétés et les institutions bancaires n’adopteraient la blockchain que si celles-ci pouvaient conserver la mainmise sur leurs bases de données. Il a ajouté que le caractère anonyme de certaines monnaies digitales, comme le Monero (XMR), permettait aux criminels d’effectuer de nombreuses activités illicites sans se faire prendre.

Après son témoignage devant le Sénat, Roubini a reçu de nombreuses critiques de la part d’adeptes des cryptos. Il a réagi sur Twitter en qualifiant ceux-ci de « chiens aboyant qui n’avaient rien de mieux à faire que de l’attaquer après avoir perdu 90% de leur investissement », faisant ainsi allusion à la forte dépréciation du cours du Bitcoin survenue en 2018.

Les sénateurs sont restés à l’écoute

Contrairement aux audiences précédentes devant le Sénat américain, cette séance portant sur l‘achat de cryptommonnaies et leur usage en général a su conserver une vocation pédagogique. En effet, aucune action particulière à l’égard de l’industrie n’a été suggérée dans le cadre de l’audition. En fait, toute l’attention était partagée entre les problèmes potentiels pouvant être engendrés par la blockchain et les solutions qui peuvent être apportées par les monnaies virtuelles.

Parmi les solutions éventuelles, Van Valkenburgh a sous-entendu que la blockchain pourrait limiter les risques de piratage des données des grandes entreprises, et ainsi prévenir d’autres cas semblables à celui d’Equifax, un incident ayant permis à des pirates de mettre la main sur les informations personnelles de 143 millions de citoyens américains.